Wednesday, 21 November 2012

« Merci et au revoir. »

Courriel envoyé à la chaîne luxembourgeoise de supermarchés Alima (info@alima.lu)

Madame, Monsieur,

Hier, à 16h13 selon le ticket de caisse, j’ai fait mes achats dans votre magasin près de la Bourse comme je le fais régulièrement. Je suis passé à la caisse 5 (de nouveau selon le ticket de caisse; sur celui-ci aucun nom d’employé n’apparaît). La dame à la caisse ne m’a même pas regardé — pourtant on me dit que je suis pas mal pour mon âge ; mais bon, cela dépend du goût personnel — ni salué. Elle a ignoré mon « bonjour ». Les seules mot qu’elle a prononcés étaient « onze trente », ce qui était le prix total de mes achats (si modeste parce que vos ampoules électriques sont très chères en comparaison avec d’autres magasins). Ce « onze trente » n’était pas accompagné d’un « s’il vous plaît » ; la réception de mon paiement pas suivi d’un « merci » ; et mes organes auditives n’ont pas détecté de « bonne journée » ou même de « au revoir ». Bref, Madame Caisse 5 m’a adressé que le montant.

Si un tel comportement — ou manque de comportement — se reproduit je me réserve le droit de choisir entre deux scénarios : ou bien attendre à la caisse sans payer, sans rien faire, jusqu’à ce que l’employé en question arrive à prononcer les mots si difficiles ; ou alors simplement laisser mes achats (d’habitude beaucoup plus nombreux et encombrants que les « onze trente ») et partir. Après, je vous enverrai bien sûr ma facture pour avoir gaspillé mon temps dans votre magasin.

Comme Alima n’est pas connu pour la politesse de ses employés, je vous suggère de mettre un panneau à chaque caisse, dans les cinq langues du pays, soulignant que vous chargez un supplément de politesse de base de 20 % (minimum 5 €) ; pour une politesse normale de 30 % (minimum 10 €) ; et pour le niveau VIP de 50 % (minimum 25 €). Cela vous permettrait aussi de mesurer si vos clients qui sont, après tout, le gagne-pain des employés aux niveaux inférieures ainsi que supérieures de la hiérarchie, se considèrent comme des VIP ou non.

Pour moi, chaque client devrait l’être.

Pour votre information, cette lettre est aussi publiée sur mon blog public.

Sur ceci, comme dit le ticket de caisse : « Merci et au revoir. » (le nombre de mots et 200 % du nombre de mots de Madame Caisse 5).

Réponse reçue le 22 novembre :
Monsieur,

Nous avons bien pris note de vos remarques et nous nous excusons pour le comportement de la caissière.

Notre souci est de servir nos clients aux mieux dans tous les rayons. Et particulièrement le dernier contact à la caisse qui est très important.

En espérant pouvoir vous servir bientôt dans notre magasin.

Meilleures salutations

Romy Hansen
Gérante

alima 

Thursday, 1 November 2012

Highly recommended even if you don’t usually read poetry


A brand new release of an, in publishing terms, debuting young author:

Katie Hall — ‘Scribbling’


Katie Hall’s poems are of the rare kind that pierce right into your soul, leaving a tingling feeling under your skin, matched only by the speechless silence enveloping the roaring storms in your mind. In other words: They touch you. Not as soapy pathos — on contrary, they touch your deepest, poorly-lit spots because they are so real and relevant. No matter if you have lived situations similar to what the poems get into, you feel that you are right there, right in it. You empathise not with ‘the author’ or ‘a narrator’ …but with yourself. What makes Katie Hall’s poetry lie so close to our own struggles and doubts are their way of spinning around the swirl formed by the eternal dilemma between needing and resisting, between shame and desire. Ultimately, between honesty and pretence. To be read one by one, reflected upon, and then re-read. If you are up to it. ‘Cause you will discover sides of yourself that you had forgotten about or stowed away. Now, with Katie Hall, it is time to find it back.